Merci à Alain ORRIERE qui nous a transmis ce texte
Rappel : - Jeudi 27 août 1914 : Les Allemands approchent. Il y a des troupes anglaises à Senlis.
- vendredi 28 août : passent deux régiments de tirailleurs Marocains.
- Samedi 29 août : Une patrouille de Uhlans est venue jusqu'à Pont-Ste-Maxence.
- Dimanche 30 août : On entend le canon. Les troupes anglaises quittent Senlis et se dirigent sur Compiègne.
- Lundi 31 août : L'affolement grandit. Le soir le 13ème Territorial vient cantonner à Senlis en provenance de Compiègne.
- Mardi 1er Septembre : Une patrouille de Uhlans a été vue à Fleurines. Le canon fait rage jour et nuit.
- Mercredi 2 septembre : Le canon fait rage. Les Allemands sont proches. A 14 heures, arrivée des Allemands dans Senlis par la route en provenance de Compiègne. Premiers morts (obus) et prise en otage de 6 personnes ainsi que du maire M. ODENT ils seront exécutés dans la soirée à Chamant. (Les pieds du maire sortent de la tombe creusée rapidement.)
Les photos ci-après sont conservées par la Bibliothèque municipale de Senlis, dont le Conservateur : Philippe VILLAIN est co-auteur de l'ouvrage
LE JOURNAL DE GUSTAVE BEAUFORT publié en 1978 (notamment pour les photos). Ce manuscrit a fait l'objet d'une édition partielle et commentée en 1978 : par René MEISSEL pour le texte et Philippe VILLAIN pour l'iconographie.Merci, à Messieurs Meissel et Villain pour leurs recherches et leur travail de conservation
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Monsieur Odent, maire de Senlis, qui sera fusillé.
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La Tombe de Monsieur Odent, à Chamant, après la Grande Guerre
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Les Allemands incendie une partie de la ville de Senlis, sous le prétexte de représailles, mais probablement pour terroriser les Parisiens, prochaine proie prévisible de la 1ère armée allemande.
A quelques kilomètres de Senlis le pont de Creil a sauté ....
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Avec les Marocains de Poeymirau et de Juin, le 2 septembre 1914
Quittant Senlis, la 12e compagnie de chasseurs indigènes du régiment Poeymirau cantonne, le 2 septembre au soir, au Mesnil-Amelot, Q. G. du 5e groupe de division de réserve, commandé par le général de Lamaze. Le lendemain, le peloton du lieutenant Juin s'établit en grande-garde à l'est de Dammartin : " La grande plaine débouchant de Crépy-en-Valois et de Nanteuil-le-Haudoin, note le futur maréchal dans ses souvenirs, est recouverte d'un nuage de poussière se déplaçant vers le sud-est, indice d'un vaste mouvement de troupes dans cette direction. Il apparaissait nettement que, cette fois, l'aile droite allemande délaissait visiblement Paris [ ... 1. Je contemplais le spectacle qui se déroulait devant mes yeux quand arrivèrent des autos d'où sortirent quelques généraux. Je reconnus l'un d'eux, c'était Gallieni, gouverneur militaire de Paris. Je le vis discuter longuement, puis, silencieusement, examiner l'horizon, cartes en main, toujours froid et concentré derrière soit binocle. J'eus l'impression qu'une grave décision s'élaborait. " (Le lieutenant Juin sera blessé le 6 septembre, près du bois de Penchard.)
JOURNAL DE GUSTAVE BEAUFORT A SENLIS EN SEPTEMBRE 1914