UN COMBAT DE RENCONTRE

LES 5 ET 6 SEPTEMBRE 1914 A LA 55e D. R.

CHAPITRE XII

L'ÉVÉNEMENT DE VARREDDES

 

A. - Une grosse menace point du côté de Varreddes.

 

Le général de Lamaze a rejoint le général Leguay à Monthyon vers 10 heures. Du balcon d'une maison de la lisière nord du village, il jouit d'une vue étendue sur la plaine jusqu'à la Thérouanne et peut ainsi facilement suivre à la jumelle la progression de ses divisions sur presque tout le front (Voir photo C). Là, des nouvelles de l'ennemi lui parviennent de l'armée : des avions signalent que deux colonnes ennemies de divisions franchissent à 9 heures, avec leur tête, la Marne à Varreddes et à l'Isle-les-Meldeuses, marchant du sud au nord.

 

Si l'on ne peut savoir encore exactement sur quelle ligne s'est retiré le IVe corps de réserve, il est certain que voici un nouveau danger qui se présente. Un corps d'armée allemand remonte vers le nord et vole au secours du IVe corps de réserve. Ces forces, qui viennent tomber dans le flanc droit de la 6e armée, constituent une grosse menace pour le 5e groupe de divisions de réserve.

 

B. - Nuit agitée du côté allemand (voir croquis n° 14).

 

Reportons-nous du côté allemand et recherchons quelle est la nature et la mission de ces renforts qui surgissent à Varreddes.

 

a) Jusqu'à minuit, le 5, von Kluck ignore que son IVe corps de réserve livre bataille.

 

Transportons-nous à Rebais, le 5 à minuit, au Général-Kommando du général von Klück.

Le général von Khül, chef d'État-major de la Ire Armée allemande vient d'avoir une longue conversation avec le lieutenant-colonel von Hentsch " missus dominicus " de la Direction suprême :

Les Français ont prélevé des troupes sur leur front de Toul à Belfort et les ont transportées vers Paris. Il faut s'attendre à voir l'ennemi rameuter de nombreuses forces afin de protéger la capitale et menacer le flanc droit des armées allemandes.

En conséquence, les Ire et IIe Armées allemandes doivent rester devant le front est de Paris avec mission de s'opposer offensivement à toute entreprise ennemie venant de Paris. A cet effet, la 1re Armée doit rester entre Oise et Marne, le lieutenant-colonel von Hentsch estime d'ailleurs que le danger de Paris n'est pas tout à fait imminent. Le général Von Kuhl, chef d'E.-M. de von Klück, lui indique les ordres donnés à la Ire armée pour le 6.

Ce jour-là, les corps d'armée qui sont au sud de la Marne, commenceront tranquillement leur mouvement de repli et se rapprocheront de la rivière. Le repli s'exécutera en échelons, l'aile gauche du dispositif restant fixe.

Avec l'approbation du représentant de la Direction suprême, les ordres pour la journée du 6 sont partis de Rebais à 22 heures.

Personne ne songe à une offensive française imminente venant de Paris. Le repli envisagé doit se faire dans le calme et sans hâte.

Soudain, à minuit, le téléphone retentit : un officier de l'état-major du IIe C. A. avertit un officier de l'E.-M. de von Klück " que le IVe corps de réserve s'était heurté le 5 dans la région de Monthyon à un ennemi supérieur et s'était replié à la nuit sur la Thérouanne ".

 

b) Le IIe C. A. est porté au secours du IVe corps de réserve.

 

La situation devient soudain sérieuse : les Français sortent du camp retranché. Le IVe corps de réserve est en péril; il faut l'étayer sans retard si l'on veut éviter que la Ire armée ne soit coupée du nord de la Marne. Que faire ?

Le général von Klück dicte immédiatement cet ordre préparatoire à son armée :

" Sofort die Ire Armee rechts um. Rasch rechts aufmarchieren. Angriff über den Ourcq. Trains verschieben. "

(La Ire armée fera demi-tour immédiatement et marchera rapidement face à sa droite. Attaque au delà de l'Ourcq. Pousser les T. C. en avant.)

Puis, des renseignements nouveaux venant d'arriver du IVe corps de réserve sur le combat du 5, il donne l'ordre au IIe C. A. de se porter, dès réception de l'ordre, sur les ponts de Lizy-sur-Ourcq et de Germigny sur la Marne pour soutenir le IVe corps de réserve. Sa cavalerie et l'artillerie légère et lourde seront poussées en tête. La liaison sera prise sans délai avec le IVe corps de réserve. Les ponts de Germigny et de Lizy seront occupés. Pour couvrir la retraite, de faibles arrière-gardes seront laissées sur le Grand-Morin.

Au jour, le général von Klück quitte Rebais et se rend lui-même à Charly sur la Marne, où il installe son Q. G. et pousse sans délai sur les hauteurs da Lizy-sur-Ourcq pour juger de la situation du IVe C. R. Le calme règne sur le champ de bataille. Tout va donc bien. Dans quelques heures, la situation sera améliorée en sa faveur.

Le général von Linsingen, commandant le IIe C. A., a alerté pendant la nuit ses divisions :

A 3 heures, la 4e D. I. était en route de Mouroux (3 kilomètres N.-0. de Coulommiers) sur Lizy; '

La 3e D. I. marchait de Maisoncelles (9 kilomètres N.-0. de Coulommiers) sur Germigny-l'Evêque;

La 3e brigade d'artillerie de campagne (2e et 38e R. A. C.) sur les ordres du général von Stamford, escortée par le 3e régiment de grenadiers à cheval, unités organiques de la 3e D. I. poussant activement ses chevaux, trotte en direction de Germigny.

Une fraction de la 3e D. I., embarquée en camions roule fiévreusement vers les ponts de la Marne pour les tenir. Le général von Linsingen lui-même se transporte sur la

hauteur de Brinches, à 5 kilomètres à l'est de Meaux, et à la jumelle sonde les hauteurs de Penchard où il aperçoit les nombreux uniformes étranges de la brigade marocaine marchant sur Chambry.

Linsingen donne sans délai ses ordres à ses divisions qui approchent de la Marne :

- la 3e D. I. franchira la Marne à Varreddes.

- la 4e D. I. par Lizy-sur-Ourcq marchera à l'ouest de l' Ourcq.

Ce sont ces deux divisions que nos aviateurs ont repérées dans la région à l'est de Trilport.

 

c) Le IVe corps de réserve s'établit défensivement entre Varreddes et Puisieux.

 

Maintenant que nous avons vu les mesures prises par von Klück pour sauver la situation au nord de la Marne, voyons les dispositions prises par le général von Gronau pour rétablir le IVe corps de réserve sur la Thérouanne après son repli de la région de Monthyon.

Estimant, au cours de la nuit, que la ligne de la Thérouanne, orientée N.-0.-S.-E. et choisie comme position de résistance, de par sa direction, favorisait un mouvement débordant ennemi, il détermine une nouvelle ligne orientée nord-sud et passant par Puisieux, Étrepilly et Varreddes.

Cette ligne couvre le passage de Lizy-sur-Ourcq qu'il juge essentiel pour la Ire armée.

La 7e D. R. (Schwerin) reçoit en conséquence à 3 heures l'ordre de s'établir entre Puisieux et Étrepilly .

La 22e D. R (Riemann) doit tenir Varreddes pour permettre le débouché du IIe C.A. et maintenir de fortes réserves vers Trocy.

La 4e D. C. éclaire vers Brégy.

Considérons seulement la 22e division de réserve qui nous intéresse (Voir croquis général n° 16).

 

Le général Riemann a envoyé 3 bataillons 1/2 à Trocy en réserve; 3 bataillons tiennent le pont de Varreddes (82e R. I. R.) ; 1 autre bataillon est déployé sur les hauteurs à l'ouest d'Étrepilly et sur la route d'Étrepilly à Chambry (Devant Trocy : II et III/32e, 1/2 III/82e, 11e B. C. P. réserve; devant Etrepilly : III/71e réserve; à Varreddes : I et II/82e, 1/2 III/82e, 1/2 II/27.). En attendant les Français, des tranchées se creusent.

Le début de la matinée se passe sans incident. Le général von Gronau, en reconnaissance avec le général von Schwerin, constate que la droite de la 7e division de réserve est encore trop aventurée vers Fosse-Martin, il la replie 2 kilomètre plus à l'est vers Acy-en-Multien.

Vers 10 heures, les avant-gardes françaises se présentent devant Barcy et à l'est de Marcilly où quelques éléments avancés hessois ainsi que les 3 escadrons du 2er chasseurs de réserve sont en observation.

La bataille du 6 septembre commence.

 

C. - La 55e division de réserve fait face au danger.

 

Revenons à la 6e Armée.

Au reçu des renseignements du commandant Bellanger, commandant l'aviation de l'armée, précisant le retour de divisions allemandes sur la Marne, le général Maunoury se rend compte, que, contre ces forces nouvelles qui débouchent dans le flanc droit de son armée, il faut agir sans retard. Il faut attaquer et tenter de les rejeter dans la Marne avant qu'elles n'aient pris pied au nord de la rivière. Il monte alors une nouvelle manœuvre ( Ordre général d'opérations n° 36, 9 h. 30) :

La brigade marocaine reçoit pour mission de poursuivre son offensive sur Chambry, cote 107 et de gagner les hauteurs à l'ouest de Varreddes, d'où elle menacera les mouvements ennemis dans la boucle de la Marne à Germigny-l'Évêque.

La 55e division de réserve, en liaison étroite avec cette brigade devra attaquer à fond en prenant pour axe Barcy, cote 115.

 

La 56e division de réserve couvrira le flanc gauche de la 55e division de réserve, et attaquera Etrepilly par les deux rives de la Thérouanne en liaison au nord avec le 7e C. A. qui va entamer son mouvement vers l' Ourcq.

Le général de Lamaze répercute cet ordre à 22 heures (ordre particulier n° 65 à la 55e D. R., et à la même heure, le général Leguay, qui est à côté de lui à Monthyon, donne ses ordres de détail (ordre d'opérations général n° 42, 11 heures).

La 55e division de réserve, se couvrant à gauche contre toute attaque pouvant déboucher de la Thérouanne (Le général Leguay craignait un retour offensif du IVe corps de réserve disparu vers l'Est.), se portera contre la division ennemie débouchant de Varreddes pour la rejeter dans la vallée.

La 109e brigade fera immédiatement occuper très solidement la crête de Barcy, cote 121 et les bois au sud-est de cette crête et y établira ses 2 groupes d'artillerie.

La 110e brigade appuiera la 109e à gauche et au nord-est de Barcy, face à Varreddes. Son groupe d'artillerie agira en liaison avec les 2 groupes de la 109e brigade de la cote 121. Le colonel commandant l'A. D. assumera le commandement de l'ensemble de l'artillerie divisionnaire quand celle-ci sera placée sur la cote 121.

Pour couvrir le flanc gauche de la division contre une incursion venant du nord, 1 bataillon de la 110e brigade tiendra Marcilly et la Râperie; la cavalerie divisionnaire surveillera la Thérouanne de Douy-la-Ramée à Etrepilly.

Enfin, il se réserve 2 bataillons :

1 de la 110e brigade (231e R. I.) à l'ouest de Pringy; 1 de la 109e brigade (204e R. I.) à l'est de Pringy. a) Situation de la 110e brigade à 11 h. 30 (voir croquis n° 13).

Cet ordre parvient aux brigades à 11 h. 30.

Le général de Mainbray est à ce moment à la ferme Fescheux. Dans quelle situation se trouvent ses troupes ? Le 276e R. I. est à mi-chemin entre Fescheux et Marcilly. Il suit le vallon du ru de bois Collot par bataillons successifs, 6e en tête, 5e derrière.

A sa droite, le 246e est dans la même formation : bataillon Brun (5e) en tête, bataillon Robinet (6e) en queue, à 1 kilomètre environ au sud-ouest de la ferme Saint-Gobert.

La plaine qu'ils parcourent est absolument plate (voir photo C).

 

 

A peine les rus tracent-ils de légers sillons qu'indiquent des lignes de saules. Les fermes sont marquées par quelques bouquets d'arbres élevés, magnifiques points de repère pour l'artillerie adverse. Au loin, les routes de Saint-Soupplets à Marcilly et de Meaux à Puisieux sont jalonnées par de monotones lignes de peupliers. Depuis les fermes Fescheux et la Fontaine des Anglais, les compagnies de tête sont déployées en tirailleurs. La marche à travers champs est fatigante, le soleil se fait sentir.

Le 231e R. I. est encore massé dans un petit mouvement de terrain boisé à 1.800 mètres au nord-ouest de Pringy. L'escadron est arrivé au contact de l'ennemi du côté de

la Râperie de Marcilly; on perçoit quelques coups de feu dans cette direction; le groupe de, 75 du 13e est sur roues vers Fescheux.

b) Premières mesures prises par le général de Mainbray. Le général de Mainbray averti dès 10 heures par moto de l'intervention du IIe C. A. allemand a déjà axé sa brigade vers Varreddes.

A 11 heures, il a prescrit au 276e R. I. d'appuyer à droite après avoir dépassé Marcilly, de passer par les cotes 113 et 124 (2 kilomètres nord-est de Barcy) et de se diriger à 1 kilomètre nord de la cote 115 (2 kilomètres nord de Varreddes). Le 231e R.I. est orienté plus à droite sur la cote 115, qu'il croit encore libre.

L'artillerie doit suivre le mouvement et venir s'établir sur le plateau à l'ouest de la cote 115.

La mission générale est de faire face au sud-est et de s'opposer au passage de la Marne par les Allemands.

Le 246e R. I., très éprouvé le 5 septembre, reste en réserve de brigade.

c) Situation de la 109e brigade à 11 h. 30.

A la 109e brigade, le bataillon du 289e R. I. marchant à l'avant-garde, emporté par l'ardeur du lieutenant-colonel Ducros, a atteint Barcy vers 9 h. 30, et y rencontre quelques éléments ennemis appuyant de la cavalerie. Il les refoule hardiment, traverse le village et, accueilli à la sortie est par des feux d'infanterie et d'artillerie, il s'arrête en formation de combat à cheval sur la route de Varreddes. Deux compagnies du second bataillon du 289e sont poussées vers la cote 121. Mais, jusque vers 10 h. 30, l'avant-garde se trouve ainsi à plus de 3 kilomètres du gros de la brigade. Celui-ci est encore sur les hauteurs au sud de Monthyon. Son mouvement a été retardé par suite de la marche trop prudente de la 110e brigade à sa gauche, et par l'arrivée tardive de ses deux groupes d'artillerie, qui ne quittent leurs emplacements de batterie initiaux que vers 9 heures.

Ces groupes de 75 s'installent sur les pentes ouest de la ligne de hauteurs de Monthyon, Penchard vers 10 h. 30 pour appuyer le débouché dans la plaine. La progression de la brigade peut désormais reprendre. Le général Arrivet, qui a été avisé du danger qui point de Varreddes, galope vers Barcy, suivi du capitaine Marassé et du lieutenant Grandjean de son état-major, et rejoint le 289e R.I. à 11 h. 30. Il prescrit au régiment de poursuivre sa marche vers le sud de la cote 115 (1.500 mètres nord-ouest de Varreddes) sur laquelle il faut mettre la main sans retard.

A droite du 289e R. I., le 282e R. I., flanc-garde, débouche à ce moment entre Mansigny et le bois de la cote 143 (nord d'Automne). Il l'oriente au sud de la cote 121 (à 1 kilomètre au sud de Barcy) puis sur Varreddes.

Le 204e R. I. est à la hauteur de la route de Meaux, en colonne de route à larges distances.

L'escadron s'est heurté à l'est de Barcy à des coups de feu.

L'ennemi est proche.

d) Premières mesures prises par le général Arrivet. C'est à 12 h. 10 que l'ordre d'attaque du général commandant la 55e division de réserve parvient au général Arrivet à Barcy. Le dispositif de marche permet facilement à la 109e brigade de passer au dispositif de combat dans le moindre délai.

La brigade, qui doit d'abord occuper la crête Barcy et bois au sud, est en somme le pivot d'une manœuvre de la division tendant à se rabattre de la direction du nord-est vers le sud-est pour faire face à la menace de Varreddes.

Le 289e R. I. a pour mission initiale de tenir le front Barcy, croisée de la route 400 mètres sud-est du village, en liaison avec la 110e brigade au nord de Barcy.

Le 282e R. I. le prolonge vers Chambry en liaison avec les Marocains.

Le 204e R. I. est maintenu en réserve de brigade dans le ravin de Saint-Gobert. Ce régiment est frais : le 5 septembre, il a à peine été engagé.

A ce moment, l'artillerie lourde allemande déclenche son tir sur Barcy. Elle semble établie dans la région de Trocy et à l'est de Germigny-l'Évêque, hors de portée efficace de notre 75. Le 282e R. I., qui est à mi-chemin entre Mansigny et Barcy, est soudain accueilli par une nappe de balles qui partent des croupes à l'est du village. Il parvient avec difficultés à atteindre la route de Barcy à Meaux.

 

D. - La 56e division doit couvrir le flanc gauche de la 55e D. R. (Voir croquis général n° 16).

 

 

Au moment où la 55e division de réserve va se heurter sur le front Étrepilly, Chambry à une nouvelle ligne de résistance ennemie, quelle est la situation des voisins de la division ?

Au nord de Marcilly, la division de Dartein, qui a progressé très rapidement, a atteint à 11 heures le front général nord de Marcilly, la Chaussée, ferme Nongloire (est de Douy-la-Ramée).

Le 350e R. I., qui fait la liaison avec la 55e division de réserve, a atteint sans difficultés la croupe à l'est de Marcilly et il s'organise à 400 mètres à l'ouest de la route la Chaussée, la Râperie.

Aux termes des instructions du général de Lamaze, la 56e D. R. doit couvrir la 55e D. R. qui va faire face à une attaque d'une division ennemie débouchant de Varreddes. A cet effet, elle doit attaquer vigoureusement sur la croupe Champfleury, Puisieux, pour enlever à la division Leguay toute préoccupation sur son flanc gauche et lui permettre de rejeter l'ennemi dans la Marne.

De plus, par sa droite, le général de Dartein doit appuyer l'attaque de la 110e brigade en direction de la cote 115.

 

E. - Les Marocains se sont heurtés à l'ennemi à Chambry.

 

A droite de la division, la brigade Ditte a progressé très rapidement dans la matinée. Dès 6 heures, les dragons de l'avant-garde abordent Chambry, pénètrent dans le village, mais ne peuvent en déboucher : le cimetière de Chambry, à 600 mètres au nord-est de la localité sur la route d'Étrepilly, paraît fortement occupé; la fusillade crépite sur toutes les faces du cimetière transformé en réduit (Il s'agit vraisemblablement de détachements de la 22e division de réserve qui ont été prévenus trop tardivement de la retraite dans la nuit du 5 au 6.). Il est impossible de le contourner.

Vers 10 heures, le 1er régiment de chasseurs marocains parvient à son tour à Chambry et tente d'enlever le cimetière d'assaut; l'attaque est appuyée par les 2 groupes d'artillerie de corps, mis à la disposition de la brigade par le général Maunoury. Mais l'artillerie allemande répond avec activité.

A partir de 11 heures, Chambry reçoit une avalanche de 150. Du plateau et notamment de la crête 115-107 à l'ouest de Varreddes part une vive fusillade. L'attaque du matin échoue. A 11 h. 55, l'artillerie ennemie se tait soudain. Les Marocains s'organisent autour de Chambry et préparent la soupe. Pendant le combat, le 2e régiment de chasseurs indigènes, fortement éprouvé devant Penchard la veille, est maintenu en deuxième échelon dans un vallon au sud-ouest de Chambry comme soutien de l'artillerie en position

à Crégy. Il est vivement canonné pendant la lutte au cours de l'après-midi.

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