UN COMBAT DE RENCONTRE

LES 5 ET 6 SEPTEMBRE 1914 A LA 55e D. R.

INTRODUCTION

 

Nous nous sommes proposés, dans cette monographie, d'examiner, en détail les conditions qui ont présidé à un combat de rencontre dans le seul but d'en tirer d'utiles leçons.

Bien que les conditions de guerre de 1914 ne soient plus les mêmes que celles de 1918 et par conséquent de l'avenir,

nous pensons que l'étude des événements de cette phase de la Grande Guerre est toujours aussi féconde : notre 55e D. I. est, en effet, une division de réserve; elle ressemble donc beaucoup - comme recrutement - à la généralité des grandes unités que nous mettrions en ligne dans un conflit futur. Nous sommes encore au début des hostilités, en pleine guerre de mouvement. Notre armée vient d'effectuer une très dure retraite, puis brusquement nos troupes démoralisées sont reportées en avant et arrachent la victoire à un ennemi trop confiant et trop téméraire. Il y a là un côté psychologique intéressant, indépendant de l'organisation présente ou future de nos armées, qu'il importe de noter.

Nos exercices de cadres du temps de paix depuis la guerre, se bornent parfois trop exclusivement, trop systématiquement, dirais-je, à étudier les différentes phases de la bataille offensive ou défensive contre un ennemi en position ou agissant dans une direction bien connue. Nous ne semblons pas assez étudier ces combats de rencontre où l'ennemi apparaît soudain sur un terrain inattendu ou dans une direction imprévue. Il y a là, à notre avis, une lacune qui risque de nous valoir dans une guerre de mouvement de sérieuses déceptions. Pour le commandement, comme pour les troupes, la surprise engendre la démoralisation et l'impuissance. Pour remédier à cette situation, nous avons le devoir de façonner, dès le temps de paix, notre esprit à ces imprévus de la bataille, où souvent à l'instar de Monthyon " tel est pris qui croyait prendre ".

Monthyon, épisode de la bataille de l'Ourcq, nous ouvre un champ de méditations variées. C'est pourquoi, il nous a paru intéressant d'évoquer les journées des 5 et 6 septembre 1914 dans un créneau de l'armée Maunoury.

Au cours de ces mémorables journées, indécises dans leurs résultats immédiats, la 55e D. R.; par ses héroïques sacrifices, para ses drapeaux d'une gloire immortelle et prépara la victoire décisive qu'elle devait, après un court repos, contribuer à remporter les 8 et 9 septembre en refoulant les Allemands au delà de l'Aisne.

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