AVANT-PROPOS

Le 24 avril 1914, j'étais atteint par la limite d'âge. Le gouvernement: tenant compte de mes services aux colonies, me maintenait au cadre d'activité, mais non dans mes fonctions.

Je passais donc au général Lanrezac, mon successeur, ma place au Conseil supérieur de la guerre et le commandement de la 5e armée que j'exerçais depuis trois ans. Cette armée comme l'on sait, était précisément celle qui constituait l'aile gauche du groupe de nos armées de l'Est:

Naturellement, pendant ces trois ans, je m'étais efforcé de préparer les officiers de l'État-Major de cette armée au rôle qu'ils auraient à remplir en cas de guerre. Tous nos voyages d'État-Major, travaux sur la carte, études de toutes sortes, avaient donc porté sur le futur théâtre d'opérations de cette armée, sur les conditions dans lesquelles elle aurait à intervenir et sur l'adversaire contre lequel elle aurait à faire face.

J'avais pu ainsi me convaincre rapidement que cette armée, composée des 1er, 2e, 3e, 10e et 11e corps, était trop peu nombreuse pour remplir la tâche qui lui était dévolue. Deux manœuvres sur la carte, l'une que j'avais dirigée en 1911 en présence des officiers du Centre des Hautes Études militaires, et l'autre dans les premiers mois de 1914, m'avaient permis de déduire des conclusions précises que j'avais soumises, avec mes desiderata, au chef d'État-Major général de l'Armée.

Dans cette dernière manœuvre (début 1914) nous nous étions mis du côté allemand. Guidés par les renseignements que nous avions pu recueillir auprès du 2e bureau de l'État-Major général de l'Armée sur les corps allemands des provinces rhénanes, sur leurs garnisons, sur les quais d'embarquement et de débarquement des villes bordant les frontières du Luxembourg et de la Belgique, et sur les projets militaires de nos voisins, nous avions admis l'hypothèse que les Allemands formeraient un groupe de 3 armées qui entreraient en Belgique en prenant comme objectifs respectivement : Longuyon, Sedan et Hirson. Ces armées constitueraient une force de 11 corps précédés de 7 divisions de cavalerie. De notre côté, la 5e armée, ne comprenant que 5 corps d'armée et 3 divisions de cavalerie, avait tout juste le temps de border la Meuse de Mézières à Consenvoye en admettant que la mobilisation allemande eût deux jours d'avance sur la nôtre, ce qui était accepté à ce moment, puisque, selon toutes les probabilités, c'est aux Allemands qu'appartiendrait l'initiative de l'offensive et par suite le choix du moment où ils déclencheraient leur mobilisation. Nous étions suffisamment orientés sur les procédés de guerre de nos adversaires pour être fixés sur leurs intentions à ce sujet.

Quoi qu'il en soit, les études spéciales faites à l'État-Major de la 5e armée, et notamment les deux exercices mentionnés ci-dessus, m'avaient déterminé à écrire à l'État-Major de l'armée pour lui démontrer la nécessité : d'une part, de renforcer Maubeuge de manière à en faire une puissante tête de pont sur la Sambre; d'autre part, d'organiser défensivement les hauteurs de la rive gauche de la Meuse, entre Verdun et Mézières.

Malheureusement, l'État-Major général de l'Armée, estimant que nous avions déjà trop de places fortes sur notre frontière du Nord-Est, n'avait pas cru devoir admettre les propositions faites pour Maubeuge. Il avait admis l'utilité de l'organisation défensive de la rive gauche de la Meuse; mais, en raison des lenteurs de transmission de ses bureaux, les études avaient commencé tardivement et rien n'était encore fait au moment de l'ouverture des hostilités. Les conséquences de ces retards devaient avoir, dès l'ouverture de la campagne, une gravité particulière.

Il est intéressant de signaler ici que le Journal des Sciences militaires avait publié une étude très remarquée sur la concentration allemande; cette étude concluait, comme la mienne, à la nécessité pour les Allemands de négliger la neutralité du Luxembourg et de la Belgique et de prendre immédiatement l'offensive contre la France, avant que la Russie et l'Angleterre aient pu venir à son aide. Un groupe de 3 armées, renforcé de 2 corps de cavalerie et d'un groupe de divisions de réserve, devait franchir la frontière française le 10e jour de la mobilisation et prendre pied aussitôt sur les hauteurs dominant la Meuse, pour déborder ensuite l'aile gauche des armées françaises, les couper de Paris et les rejeter vers le Sud. L'héroïque défense de la Belgique a déjoué ce plan; mais cette étude montrait aussi, deux mois avant la guerre, l'obligation où nous nous trouvions de donner à notre armée d'aile gauche une force suffisante pour résister à la menace de débordement annoncé, et, d'un autre côté, d'organiser fortement la défense de la région des Ardennes et de la rive gauche de la Meuse.

Il est fâcheux que ces avis divers n'aient pas été entendus, et que les travaux de défense de la Meuse n'aient pas été poussés plus énergiquement ; et surtout que notre plan de concentration initial n'ait pas voulu tenir compte de ces avertissements et nous ait conduits à la désastreuse bataille de Charleroi et à l'invasion qui en a été la conséquence (Les différents rapports que j'ai adressés à l'État-Major général de l'armée pour demander l'organisation du camp retranché de Maubeuge et le renforcement de la concentration sur notre frontière du nord-est n'ont pu malheureusement convaincre celui-ci, puisque le plan de concentration, établissant le gros de nos forces dans l'Est, a maintenu dégarni le front qui devait supporter, suivant les conclusions de mes rapports, le plus gros effort de l'adversaire.).

D'autre part, j'avais profité de mon passage au conseil supérieur de la guerre pour réclamer la constitution de l'artillerie lourde da campagne, dont, l'absence a été la principale cause de notre infériorité au début de la guerre. Les extraits des procès-verbaux de deux séances du conseil supérieur de la guerre en octobre 1913 et en mars 1914 [(Extrait du procès-verbal du 15 octobre 1913)... M. le général Galliéni ne se rallie à ces conclusions que sous la réserve expresse que la constitution de l'artillerie lourde de campagne, en organe d'armée, est une solution provisoire.

Les arguments du rapport de présentation ne lui paraissent pas convaincants; notamment celui qui vise l'alourdissement des colonnes. par contre, il estime que le commandement de l'armée ne sera jamais en mesure de faire entrer en action l'artillerie lourde au moment du besoin. A son avis, les corps d'armée doivent posséder toute l'artillerie qui leur est nécessaire surtout en face des corps allemands dotés d'obusiers de 15 c. portant à 7 et 8 kilomètres.

D'autre part, il ne se rallie pas à l'avis exprimé pour ce qui est relatif à l'avis à donner à l'artillerie lourde. Les commandants de corps d'armée, comme on a pu s'en rendre compte, éprouvent une certaine gène lorsqu'ils ont à employer de l'artillerie lourde; ils doivent donc apprendre à s'en servir, et, par conséquent, en disposer dès le temps de paix.

M. le général Galliéni expose à nouveau l'idée qu'il serait utile de donner à chaque corps d'armée 2 ou 3 batteries de 105.

(Extrait du procès-verbal du 7 mars 1914...) M. le général Galliéni, qui a la charge du commandement d'une armée sur la frontière du nord-est, se croit obligé de demander la réduction du nombre des batteries aux colonies, pour créer de l'artillerie lourde de campagne et pouvoir disposer, sur le théâtre principal d'opérations, des moyens aussi puissants que l'adversaire.)] montrent quel était mon souci à cet égard.

Malheureusement, je n'avais pu être écouté, et ce n'est qu'en novembre 1915 qu'une lettre d'un de mes anciens officiers, chef d'état-major de la 5e armée, m'annonçait que satisfaction était donnée à mes demandes :

..." Sur le front, nous travaillons de notre mieux. On se décide enfin à commencer les organisations d'artillerie lourde que vous aviez réclamées dès 1911, dans le rapport que vous aviez adressé à M. Messimy, la veille de la chute du général Michel. Mais il y a tant à faire ! (Instruction de la troupe, instruction des cadres, instruction des sous-officiers.)

Le matériel, nous affirme-t-on, sortira sans trop tarder. Je crois devoir insister sur la nécessité de lui donner de la mobilité. Les seuls obusiers que nous ayons eus au début de la campagne étaient ceux qui avaient été demandés par vous en 1913 (Extrait d'une lettre en date du 26 novembre 1915.) !...

Ce n'est pas sans regrets que j'ai dû renoncer au commandement de la 5e armée à un moment où la situation politique en Europe paraissait si tendue. Mais le général Lanrezac était considéré comme l'un de nos meilleurs manœuvriers et je savais que la 5° armée serait en bonnes mains.

J'ajouterai, qu'à cette même époque, j'étais muni d'une lettre de service du mois de décembre 1912 signée de M. Millerand, ministre de la Guerre, qui me prescrivait de me préparer, par l'étude des dossiers de nos armées de l'Est, à la succession éventuelle du général commandant en chef ces armées.

Retiré à Saint Raphaël, où je comptais enfin prendre le repos nécessité par mes campagnes coloniales qui s'étaient prolongées d'une manière presque ininterrompue depuis mon entrée en service, j'étais frappé, le 27 juillet, par le deuil le plus cruel.

Le 1er août, un avis téléphonique et un télégramme du ministre de la Guerre me prescrivaient de rentrer à Paris d'extrême urgence. Je prenais le train le soir même. L'ordre de mobilisation venait d'arriver au chef de gare qui l'affichait sur les murs de la station: Déjà, d'ailleurs, dans cette petite localité, les gendarmes avaient commencé à distribuer les ordres d'appel.

Arrivé à Paris le 2 août, je m'empressais de me rendre auprès du général Joffre qui m'informait que j'avais été confirmé dans mes fonctions de successeur éventuel du général commandant en chef. Je me rendais ensuite auprès de M. Messimy qui me faisait remettre par son cabinet la lettre de commandement me confiant ces fonctions. Il ajoutait que c'était sur la proposition du général Joffre que le conseil des ministres avait pris cette décision. " Nul, avait dit le général en chef, n'a l'autorité du général Galliéni sur les commandants d'armées et n'est plus apte que lui à recueillir, en cas d'événements, une succession à laquelle il s'est préparé depuis dix-huit mois. " M. Messimy savait d'ailleurs et il voulait bien me le dire - que nos relations réciproques étaient telles qu'il nous serait facile d'établir de suite le genre de concours que je pouvais apporter au généralissime dans les fonctions éventuelles qui m'avaient été confiées.

Quelques années auparavant, j'avais eu le général Joffre sous mes ordres à Madagascar. Dans les premiers mois de 1900, les relations s'étaient tendues entre la France et l'Angleterre, sa fidèle alliée d'aujourd'hui. Il avait fallu prendre, dans la plupart de nos colonies, des mesures de défense et de protection contre une attaque éventuelle des Anglais. C'est ainsi que, à Madagascar, j'avais insisté pour la création d'un point d'appui sérieux à Diégo-Suarez, port et rade magnifiques situés à l'extrémité nord de la grande île. Le gouvernement avait décidé, dans les premiers mois de 1900, l'envoi d'une force d'une certaine importance qui devait avoir pour objet la protection de nos établissements militaires et maritimes de Diégo-Suarez, et surtout l'organisation et la construction d'un camp retranché devant forcer l'adversaire à déployer des ressources importantes pour son investissement et son enlèvement.

Pour commander cette force, j'avais demandé le général Joffre. Je ne le connaissais pas, mais je savais qu'il avait pris part à plusieurs expéditions aux colonies et s'y était distingué. De plus, sa science d'ingénieur militaire était très appréciée dans notre armée. Je n'eus pas à me repentir de mon choix, comme le prouvent les extraits de mes ordres à la suite de mes inspections successives de ses travaux de Diégo-Suarez et notamment l'ordre que je fis paraître au moment de son départ de la colonie; ordres dans lesquels, suivant une règle que je me suis toujours imposée dans mes commandements (et que, du reste, tout chef digne de ce titre doit s'imposer dans l'intérêt du bon rendement du personnel placé sous ses ordres), je m'effaçais complètement pour mettre en avant la personnalité et faire ressortir le mérite de mon subordonné(Je n'ai pu m'empêcher de faire un rapprochement involontaire entre le texte de cet ordre et le texte ci-dessous, lorsque, longtemps après la bataille de la Marne (le 25 septembre 1915), le général Joffre, sur la demande de M. Millerand, crut devoir me citer a l'ordre de l'armée pour la part que j'avais prise à cette bataille et le fit en ces termes :

" (Grand quartier général des armées de l'Est) Ordre N° 1636 D. le général commandant en chef cite à l'Ordre de l'Armée :

M. le général Galliéni, gouverneur militaire et commandant les Armées de Paris :

Commandant du Camp Retranché et des Armées de Paris, et placé, le 2 septembre 1914, sous les ordres du commandant en chef, a fait preuve des plus hautes qualités militaires :

En contribuant, par les renseignements qu'il avait recueillis à déterminer la direction de marche prise par l'aile droite allemande ;

En orientant judicieusement, pour participer à la bataille, les forces mobiles à sa disposition (VIe armée);

En facilitant, par tous les moyens en son pouvoir, l'accomplissement de la mission assignée par le commandant en chef à ces forces mobiles .

(Au grand quartier général, le 25 septembre 1915, le général commandant en chef, signé : J. Joffre.) ").

Je retrouvai le général Joffre en France en 1905, lors de mon retour définitif de Madagascar. Lorsqu'il fut nommé chef d'État-Major général, en remplacement du général Michel, il demanda que je fusse désigné comme son adjoint et son successeur éventuel, ainsi qu'il résulte d'une lettre de service qui me fut délivrée à ce moment-là. Ainsi qu'on l'a vu, cette mission me fut continuée au début de la mobilisation.

Dès le 20 août, les événements commençaient à prendre une tournure peu favorable à nos armées, et les esprits réfléchis pouvaient craindre déjà la poussée des armées allemandes dans l'intérieur de notre territoire et jusque sous les murs de la capitale. Bien entendu, la majorité de nos concitoyens eût poussé les hauts cris si on lui avait, dès cette époque; prédit semblable chose ou pris des précautions en vue d'une telle éventualité.

A partir du 23 août, je fus convoqué. tous les jours au ministère de la Guerre par M. Messimy pour y recevoir communication des télégrammes concernant les opérations transmises par le G. Q. G. On commence à s'occuper à la même date du Camp retranché de Paris, que l'on sent menacé et dont on sait la préparation insuffisante.

Le 24 août, les télégrammes du général Joffre dénoncent le manque d'esprit offensif de nos corps d'armées. La veille, le général Berthelot, aide-major général, avait eu cette phrase caractéristique en parlant des mesures prises le long de notre frontière de la Meuse et en prévision de l'offensive de Belgique. " Les acteurs sont en place; la parole est aux exécutants. " Et deux jours après, le même officier général, devant l'insuccès de l'offensive sur Virton et Neufchâteau, disait : " Décidément, notre armée n'a pas l'esprit offensif."

Cette offensive s'exerçait, d'ailleurs, dans les conditions les plus défavorables, puisque aucune position de repli n'avait été constituée en arrière, sur les fortes lignes de la Meuse, du Chiers, de la Semoy et des Ardennes. Pas une tranchée n'avait été creusée, pas un réseau de fil de fer n'avait été posé; alors que, au contraire, nos armées avaient été lancées contre un système formidable de défenses (tranchées, fils de fer, trous de loups, chevaux de frise) couvert par de l'artillerie lourde et ordinaire, par des mitrailleuses en nombre considérable, qui, en quelques heures, leur avaient infligé des pertes énormes, leur avaient enlevé leurs qualités offensives et avaient permis à l'adversaire de prendre pied dans cette région nord-est de la France où il est encore (juin 1915).

Paris, juin 1915.

GALLIENI.

 

ORDRE GENERAL N° 396

Le général Joffre, ayant entièrement accompli sa mission à Diégo-Suarez, rentrera en France par le paquebot du 5 avril et remettra, à cette date, le commandement de la place et du territoire à M. le colonel Ruault, commandant l'artillerie du corps d'occupation, qui exercera ces nouvelles fonctions par intérim.

Le Général commandant en chef et Gouverneur général tient à rappeler, par la voie de l'ordre, qu'au moment où le général Joffre va prendre en France l'important commandement qui lui a été réservé depuis un an, il laisse à Madagascar une œuvre d'une importance capitale au point de vue militaire et maritime, qu'il a organisée à ses débuts, dont il a assuré le développement dans tous ses détails avec une invariable méthode et une constante énergie, et qu'il vient de conduire enfin à son achèvement définitif.

Au mois de janvier 1900, lorsque le gouvernement de la République eut décidé l'exécution des grands travaux destinés à créer à Madagascar un point d'appui de la flotte, le général Joffre s'était trouvé tout désigné, tant par son passé colonial que par ses hautes capacités professionnelles, pour aller prendre la direction de l'organisation défensive projetée.

Dès son arrivée à Diégo, en février 1900, il montra ses qualités de chef militaire et d'organisateur dans les opérations difficiles de première installation, évitant la confusion et l'encombrement dans une ville où tout était à créer pour recevoir le matériel et les effectifs, donnant une énergique impulsion à tous les organes qu'il allait avoir à diriger, assurant enfin à toute troupe nouvellement débarquée la possession immédiate de casernements spacieux, sains et pourvus de tous les aménagements nécessaires.

Ces dispositions ont largement contribué, dès le début, à l'excellent état sanitaire qui s'est sans cesse maintenu à Diégo-Suarez et qui a exercé l'influence la plus heureuse sur la bonne marche des travaux de l'organisation défensive, sur l'instruction générale des troupes et leur préparation efficace au rôle qui leur incombe dans la défense du point d'appui.

Les résultats ainsi obtenus en trois ans par l'action intelligente et énergique du général Joffre sont à tous points de vue des plus remarquables. La place de Diégo-Suarez est puissamment organisée et, par la valeur de ses ouvrages et de son artillerie, mise en état de remplir le rôle qui lui est assigné dans l'ensemble de notre défense coloniale. Les troupes y sont confortablement installées, et, grâce à leur état sanitaire et moral excellent, à leur entraînement supérieurement conduit, à leur connaissance de la place et de ses postes de défense, elles sont préparées aujourd'hui à toutes les éventualités.

Enfin, l'activité et les qualités administratives du général Joffre se sont exercées de la façon la plus profitable pour les intérêts de la région placée sous son commandement. Les grands travaux de la ville et du port, la construction de la route et du Decauville conduisant au camp d'Ambre, enfin, le prolongement de cette voie par un excellent chemin muletier qui reliera bientôt Diégo à l'intérieur de Madagascar, ont donné un vif essor à toutes les affaires de la région et assuré l'avenir commercial et maritime de notre grand port du nord de l'île.

Le général commandant en chef est heureux d'exprimer au général Joffre ses remerciements pour le concours dévoué qu'il a prêté et de lui adresser ses félicitations pour les brillantes qualités qu'il a affirmées et qu'il aura à exercer, dans l'intérêt du pays, dans les hauts commandements qui lui sont réservés.

Tananarive, le 26 Juin 1903.

Le général commandant en chef du corps d'occupation et Gouverneur général de Madagascar et Dépendances,

Signé :, GALLIENI.

(Extrait du " Journal officiel de Madagascar et Dépendances", 19e année, N. S., N° 790, du samedi 28 mars 1903.)

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