LIBERATION DE CONDÉ-EN-BRIE, 9/10 SEPTEMBRE 1914

Ces lignes sont reprises, d'un document partiel extrait d'un livre dont le titre pourrait être "La retraite allemande" et dont l'auteur serait Gabriel Berthe.

 

Dès le 7, un certain énervement commence à se manifester parmi nos ennemis.

Ils évacuent précipitamment tous les blessés français et allemands ainsi qu'un convoi dé prisonniers français arrivé le 6 et logé dans la grande salle du château.

Avant le départ de ces prisonniers, du lait leur est apporté par Mme Jompierre, NI. Warnier, curé-doyen, et l'abbé Gomez, mais le lait est bu par les Allemands qui insultent même ceux qui l'ont apporté.

Enfin , les 8 et 9 septembre, de nombreuses troupes ennemies battant en retraite traversent précipitamment Condé-en-Brie ; elles se dirigent vers Saint-Eugène, Baulne et Saint-Agnan.

A ce moment, il est absolument défendu à tout habitant de circuler dans la rue. Une barricade formée d'instruments aratoires et de grosses pièces de bois pris dans la cour de M. Taillefer, maréchal, est élevée à hauteur des maisons Faillon et Malaizet; une mitrailleuse bien abritée peut balayer toute la Grande-Rue jusqu'au pont du moulin.

Le 10, une première patrouille précédée de deux éclaireurs et d'un brigadier entre dans Condé, à la grande satisfaction des habitants.

Pendant qu'ils se renseignent près de l'église, un allemand revient en automobile enlever des bouteilles de champagne chez M Hess.

Un uhlan attardé traverse Condé à bride abattue et s'arrête pour demander le chemin de La Chapelle-Monthodon; il est tué en face Herviné.

Vers cinq heures du soir arrive un escadron de chasseurs d'Afrique. Puis les troupes françaises continuent à passer en masse pendant plusieurs jours.

La ligne d'Esternay ayant été réparée jusqu'à Condé-en-Brie, le ravitaillement de ces troupes en vivres et en munitions se fait dans les gares d'Artonges et de Condé-en-Brie par des trains de ravitaillement escortés de détachements du 9ème régiment territorial d'infanterie. Le premier train qui vient jusqu'à Condé est commandé par l'adjudant Josse, instituteur au Grand-Rozoy.

Après le départ des Allemands, on trouve à plusieurs endroits des préparatifs d'incendie Des bûchers composés de paille de fagots, de pétrole, étaient dressés en face du presbytère, du garage Hess et de la maison du docteur Leclere.

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